Je
me levais à l’aube pour l’accompagner aux puces, et c’est ainsi que
j’ai un jour acheté un objet très étrange et intriguant en cuivre avec
trois trous ovales. Ce n’est que des années plus tard que j’ai découvert
l’inscription sur la culasse qui m’a fait comprendre qu’il s’agissait
d’une douille d’obus transformée par un poilu en porte photo. J’ai
progressivement accumulé de très nombreuses douilles ouvragées. Puis,
quarante ans plus tard, j’ai commencé à comprendre que ça faisait œuvre.
Beaucoup d’artistes doivent fonctionner ainsi : on ramasse et on
accumule sans savoir pourquoi, ce n’est que plus tard qu’apparaissent
les motivations profondes. C’est toute une conception de l’art. Le
principe que j’ai adopté c’est de d’abord faire, ensuite de me poser des
questions et me demander où je veux en venir.
Je
me levais à l’aube pour l’accompagner aux puces, et c’est ainsi que
j’ai un jour acheté un objet très étrange et intriguant en cuivre avec
trois trous ovales. Ce n’est que des années plus tard que j’ai découvert
l’inscription sur la culasse qui m’a fait comprendre qu’il s’agissait
d’une douille d’obus transformée par un poilu en porte photo. J’ai
progressivement accumulé de très nombreuses douilles ouvragées. Puis,
quarante ans plus tard, j’ai commencé à comprendre que ça faisait œuvre.
Beaucoup d’artistes doivent fonctionner ainsi : on ramasse et on
accumule sans savoir pourquoi, ce n’est que plus tard qu’apparaissent
les motivations profondes. C’est toute une conception de l’art. Le
principe que j’ai adopté c’est de d’abord faire, ensuite de me poser des
questions et me demander où je veux en venir.
Je
me levais à l’aube pour l’accompagner aux puces, et c’est ainsi que
j’ai un jour acheté un objet très étrange et intriguant en cuivre avec
trois trous ovales. Ce n’est que des années plus tard que j’ai découvert
l’inscription sur la culasse qui m’a fait comprendre qu’il s’agissait
d’une douille d’obus transformée par un poilu en porte photo. J’ai
progressivement accumulé de très nombreuses douilles ouvragées. Puis,
quarante ans plus tard, j’ai commencé à comprendre que ça faisait œuvre.
Beaucoup d’artistes doivent fonctionner ainsi : on ramasse et on
accumule sans savoir pourquoi, ce n’est que plus tard qu’apparaissent
les motivations profondes. C’est toute une conception de l’art. Le
principe que j’ai adopté c’est de d’abord faire, ensuite de me poser des
questions et me demander où je veux en venir.
Oui,
en 1958. Je me levais à l’aube pour l’accompagner aux puces, et c’est
ainsi que j’ai un jour acheté un objet très étrange et intriguant en
cuivre avec trois trous ovales. Ce n’est que des années plus tard que
j’ai découvert l’inscription sur la culasse qui m’a fait comprendre
qu’il s’agissait d’une douille d’obus transformée par un poilu en porte
photo. J’ai progressivement accumulé de très nombreuses douilles
ouvragées. Puis, quarante ans plus tard, j’ai commencé à comprendre que
ça faisait œuvre. Beaucoup d’artistes doivent fonctionner ainsi : on
ramasse et on accumule sans savoir pourquoi, ce n’est que plus tard
qu’apparaissent les motivations profondes. C’est toute une conception de
l’art. Le principe que j’ai adopté c’est de d’abord faire, ensuite de
me poser des questions et me demander où je veux en venir.
Je
me levais à l’aube pour l’accompagner aux puces, et c’est ainsi que
j’ai un jour acheté un objet très étrange et intriguant en cuivre avec
trois trous ovales. Ce n’est que des années plus tard que j’ai découvert
l’inscription sur la culasse qui m’a fait comprendre qu’il s’agissait
d’une douille d’obus transformée par un poilu en porte photo. J’ai
progressivement accumulé de très nombreuses douilles ouvragées. Puis,
quarante ans plus tard, j’ai commencé à comprendre que ça faisait œuvre.
Beaucoup d’artistes doivent fonctionner ainsi : on ramasse et on
accumule sans savoir pourquoi, ce n’est que plus tard qu’apparaissent
les motivations profondes. C’est toute une conception de l’art. Le
principe que j’ai adopté c’est de d’abord faire, ensuite de me poser des
questions et me demander où je veux en venir.
Oui,
en 1958. Je me levais à l’aube pour l’accompagner aux puces, et c’est
ainsi que j’ai un jour acheté un objet très étrange et intriguant en
cuivre avec trois trous ovales. Ce n’est que des années plus tard que
j’ai découvert l’inscription sur la culasse qui m’a fait comprendre
qu’il s’agissait d’une douille d’obus transformée par un poilu en porte
photo. J’ai progressivement accumulé de très nombreuses douilles
ouvragées. Puis, quarante ans plus tard, j’ai commencé à comprendre que
ça faisait œuvre. Beaucoup d’artistes doivent fonctionner ainsi : on
ramasse et on accumule sans savoir pourquoi, ce n’est que plus tard
qu’apparaissent les motivations profondes. C’est toute une conception de
l’art. Le principe que j’ai adopté c’est de d’abord faire, ensuite de
me poser des questions et me demander où je veux en venir.
Hommage aux poilus bricoleurs, 2012
Installation de Jean-Jacques Lebel
faite d’œuvres créées par des soldats
à partir de matériaux de récupération,
notamment des douilles d’obus
« Pendant la guerre de position, entre deux bombardements, on s’ennuyait. »
Pour tuer le temps, le Poilu récupère ce qu’il peut et le transforme,
explique Jean-Jacques Lebel, plasticien devenu historien et gardien de
la mémoire au fil de ses trouvailles.
Est-ce
pour vous un parti pris fort de l’exposition de montrer parmi les
créations effectuées dans les camps en France, des œuvres d’artistes
reconnus et d’anonymes ?
Oui, c’est magnifique de présenter ces documents précieux et objets
fabriqués par des anonymes sur le même plan, avec le même respect et le
même amour, que les œuvres de grands artistes. Quand on est dans une
situation d’horreur et qu’on a le courage de dessiner, cela mérite le
respect. C’est un combat permanent contre l’oubli, contre l’histoire
officielle qui nie qu’il y ait eu, sous Pétain, des citoyens et des
citoyennes, français ou non, qui ont été opprimés de cette façon. Il y a
des problèmes qui relèvent de l’actualité la plus immédiate, même s’ils
appartiennent au passé !
Oui,
en 1958. Je me levais à l’aube pour l’accompagner aux puces, et c’est
ainsi que j’ai un jour acheté un objet très étrange et intriguant en
cuivre avec trois trous ovales. Ce n’est que des années plus tard que
j’ai découvert l’inscription sur la culasse qui m’a fait comprendre
qu’il s’agissait d’une douille d’obus transformée par un poilu en porte
photo. J’ai progressivement accumulé de très nombreuses douilles
ouvragées. Puis, quarante ans plus tard, j’ai commencé à comprendre que
ça faisait œuvre. Beaucoup d’artistes doivent fonctionner ainsi : on
ramasse et on accumule sans savoir pourquoi, ce n’est que plus tard
qu’apparaissent les motivations profondes. C’est toute une conception de
l’art. Le principe que j’ai adopté c’est de d’abord faire, ensuite de
me poser des questions et me demander où je veux
« Un refus catégorique de la guerre »
Plus de 4 000 douilles ont été récoltées. « On voit de nombreux profils de femme : en plein massacre, ils pensaient gonzesse. » Le discours est léger mais le propos profond. Parmi les objets de cuivre, l’artiste extrait deux crucifix. « Il y en a un allemand et un anglais. Ce qui est fou, c’est de voir qu’il y a la même chose de chaque côté. »
Et un même art, qui naît également en réaction à la Première Guerre
mondiale, au centre du mouvement intellectuel et artistique Dada. Pas
question d’influence des uns sur les autres, souligne celui qui fut
également l’ami de Marcel Duchamp. « Ces massacres et les horreurs de la guerre ont produit cette même chose qu’est le détournement… »
Des objets les plus rudimentaires - « les plus émouvants » - aux objets de Poilus les plus élaborés, Jean-Jacques Lebel tire un enseignement universel et intemporel : « un refus catégorique de la guerre ».
Que l’on retrouve au fil de l’œuvre de l’artiste né à l’aube de la
seconde guerre mondiale, en 1936. Pendant la guerre d’Algérie, cet
anarchiste (« Je n’ai pas honte de le dire ») produira notamment avec Erro « Le grand tableau antifasciste contre la torture » également visible dans les « Désastres de la guerre ». « Il n’y a pas de progrès dans l’humanité. » Puisse-t-elle devenir meilleure en contemplant la beauté née d’obus et de l’humanité de soldats inconnus.
Jean-Jacques Lebel, né en 1936, est une figure incontournable du
paysage artistique français et international de la seconde moitié du XXème siècle.
Il est partout, prolifique, touche à tout : artiste, auteur,
traducteur, performer, éditeur, animateur…, toujours aux avant-gardes
artistiques et politiques, il échappe à toute étiquette, à toute
catégorie, à tout enfermement dans un quelconque mouvement artistique,
abandonnant toute forme de hiérarchie pour mieux brouiller les pistes,
et s’affranchir des institutions et des idéologies.
"C’est toujours dans les zones frontières, mal cartographiées, floues,
marginales et ingouvernées, que s’inventent ou se réinventent les
langages."
Jean-Jacques Lebel
" L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art ."
Robert Filliou
Oui,
en 1958. Je me levais à l’aube pour l’accompagner aux puces, et c’est
ainsi que j’ai un jour acheté un objet très étrange et intriguant en
cuivre avec trois trous ovales. Ce n’est que des années plus tard que
j’ai découvert l’inscription sur la culasse qui m’a fait comprendre
qu’il s’agissait d’une douille d’obus transformée par un poilu en porte
photo. J’ai progressivement accumulé de très nombreuses douilles
ouvragées. Puis, quarante ans plus tard, j’ai commencé à comprendre que
ça faisait œuvre. Beaucoup d’artistes doivent fonctionner ainsi : on
ramasse et on accumule sans savoir pourquoi, ce n’est que plus tard
qu’apparaissent les motivations profondes. C’est toute une conception de
l’art. Le principe que j’ai adopté c’est de d’abord faire, ensuite de
me poser des questions et me demander où je veux en venir.
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